Ce dernier weekend de septembre 2024 a offert un terrain de jeu enneigé à Faustine sur Le Tour des Aiguilles Rouges! En plus des 3500 mètres de dénivelé légèrement dilué sur 45 km, le paysage grandiose marquera à vie notre Faustine! Récit.
Veille de départ, le stress est présent 😬C’est l’ébullition dans l’appartement. Nous sommes 3 coureuses, Marie, Justine et moi-même. Préparation des sacs, des ravitos, des tenues, tous les doutes sont permis !
La météo n’a pas été clémente de la semaine et on nous annonce des sommets enneigés et un départ décalé d’une demi-heure. Départ à 5h30 donc il va falloir se coucher tôt. Au lit à 20h30.
21h, évidemment toujours pas endormies : Marie frappe à la porte. Elle a reçu un SMS qui décale notre départ d’une heure supplémentaire. Les secours doivent avoir le temps d’accéder aux différents points du parcours. Vu la neige, ça va être compliqué. On apprend aussi qu’il y a un parcours de repli, -7km et -300D+. Je n’ai pas reçu et je ne recevrai jamais ce message 😅
1000 questions me viennent en tête dont la première : « Mais qu’est-ce que je fous là ? »
« Dans quel état je vais trouver les chemins ? » / « c’était déjà chaud avec les barrières horaires mais là ça va carrément être impossible » … me voilà dans de bonnes conditions pour m’endormir 🫣
Réveil à 5h15, petit dej accompagné de rires nerveux. On essaie de ne pas trop se poser de questions.
"En route vers le départ j’essaie de me sortir de la tête que je n’ai aucune chance de finir. Au fond de moi, je n’y crois vraiment pas"
J’ai envie de vomir, mais j’y suis alors autant tenter. Je pense à Clément Level et j’entends ses mots « Étape par étape et ça va aller »
Départ dans un quasi-silence, c’est déroutant. Mais c’est parti !
14km/860D+/1100D- à parcourir. Première montée, je suis agréablement surprise… J’avance bien, je me sens vraiment bien ! Reste une descente jusqu’au premier ravito. Ça glisse, c’est très pentu tout ce que je déteste ! J’essaie de prendre confiance et de penser aux entraînements en descente du stage. Je vois quelques belles chutes autour de moi et je me crispe. 3 glissades plus tard ma confiance est éteinte. Je descends comme je peux…
J’arrive au ravito, un peu éprouvée par cette descente. SURPRIIIIISE : Aimée et Elise sont venues m’encourager ! Je suis trop contente mais je ne percute qu’à moitié, je suis focus sur ma course et ces barrières horaires qui m’angoissent. Aucun autre ravito n’est accessible en voiture, Raph va devoir courir entre les différents ravitos pour gérer. Sur cette portion, il part avec moi. Il se met dans ma roue, tranquille. On part pour 14km/1800D+/550D-, ça pique…
Arrivés en haut, on est bien dans la neige. C’est magnifique mais ça glisse, et même si la montée était difficile, je préfère monter 2 fois que descendre. Le début passe plutôt bien puis la pente s’accentue.
J’ai mal au genou, vraiment mal… Je prends un antidouleur mais ça ne passe pas. Je sais que les descentes ne font que commencer. Je suis presque à 30 bornes mais j’en ai marre, je peste, le moral est dans les chaussettes. On descend jusqu’au ravito et là de nouveau, Aimée et Elise montées en rando avec leurs 2 fauves !
"Je ne pensais pas les voir à cet endroit. Je pleure"
Petite pause au soleil, un kinésiotape sur le genou et Raph me fait repartir avec les écouteurs dans les oreilles (merci les copains pour ce cadeau). Il n’y a « que » 5km/120D+ et 300D- jusqu’au prochain ravito, c’est assez roulant, les paysages sont magnifiques… ça me rappelle pourquoi je cours !
Arrivée à Flégère, ça y est je le sais, je vais finir. 💪🏻
Mais je sais aussi que ça va être vraiment dur, quasi plus que de la descente et je ne peux plus courir à cause de mon genou. 10km/240D+/1100D-C’est frustrant car « à part ça » tout va bien… Quelques montées me permettent de récupérer mais je n’ai qu’une chose en tête « tout ce que je monte je vais devoir le descendre ». Je reçois un message qui m’informe que les filles sont arrivées, je suis super fière d’elles et j’ai hâte de les retrouver ! La douleur est vraiment de pire en pire, je me sers des bâtons comme béquilles et c’est vraiment long. 😅 Je croise une fille qui me propose un anti-inflammatoire, je pense à Olivier et à Raphaël qui m’ont dit « pas d’anti-inflammatoire en course » mais il me reste 5km et je n’en peux plus. Je décide donc de n’en faire qu’à ma tête 😂.
Raphaël et Aimée sont montés me chercher, je rejoins la piste. L’anti-inflammatoire fait effet et je parviens à courir jusqu’à l’arrivée (avec une démarche originale malgré tout). Je vois Marie qui hurle et je vois l’arche d’arrivée ! ENFIN !
Dans la douleur mais contrat rempli, je suis FINISHER du TAR 45km/3150D+/3150D- en 10h25min
(plan de course en 10h mais la douleur de genou n’était pas dans le plan).
Merci à @conviviatrail pour les entraînements, merci à Raphaël qui croit en moi en toute circonstance. Merci à la team Conviviatrail qui a presque vécu autant que moi cette course!
Merci aux supporters/supportrices sur place!
Merci @orianne.caron, soutien sans faille de mes sorties de VMA longues (EF pour elle 😂), qui m’ont bien servi pour les relances!
Merci à @marjoodaut pour les sorties EF, pour avoir chouchouté mes pieds et à Céleste dont les vocaux qui devraient presque être classés comme substance dopante.
Merci à tous mes amis/famille pour les encouragements j’ai vraiment une chance incroyable d’être si bien entourée.
Merci encore pour mes cadeaux d’anniversaire, j’avais un super matos pour courir dans de bonnes conditions. Et merci @lamaisondutrail pour les conseils !"
Bravo à toi !
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